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Tchad : Ce que l’on sait sur la mise aux enchères du siège national de l’Ecobank

Au Tchad, le siège national d’Ecobank Tchad sera mis aux enchères le 14 décembre à 8 heures précises. Selon les informations reçues, le siège aurait été saisi par une décision du tribunal de grande instance de N’Djaména en faveur d’un individu impliqué dans un litige avec l’ancienne banque BIAT (Banque Internationale pour l’Afrique au Tchad).

L’affaire remonte à 2006, lorsque la société Ecobank a acquis les actifs de la banque historique du pays, la Banque internationale pour l’Afrique au Tchad (BIA-Tchad).

Avant le départ de la BIAT du Tchad, l’un de ses gros clients, un expatrié, aurait signé un contrat de livraison avec un particulier. Les marchandises n’ont cependant pas été livrées à destination en raison de pannes de véhicules près d’Abéché, à Kotoro-fallata.

Après de nombreuses tentatives infructueuses de remboursement des frais de livraison, le client aurait obtenu gain de cause, car les marchandises n’étaient pas parvenues à destination dans les délais impartis. Selon les informations, il réside actuellement dans un pays d’Afrique centrale.

Cependant, comme le compte du client était domicilié à la BIAT, le livreur des marchandises aurait saisi la banque pour l’informer que l’un de ses gros clients lui doit de l’argent et qu’il prévoyait de déplacer ses fonds.

Malgré tout, la banque fait l’objet d’un contrôle strict, nécessaire pour protéger les intérêts des déposants et assurer une circulation rapide et sûre de la monnaie. Cependant, cela soulève des questions sur la responsabilité d’une institution bancaire comme Ecobank, qui aurait dû vérifier tous les aspects avant d’acquérir les actifs.

Comment cette affaire, datant de plus de 20 ans, refait-elle surface aujourd’hui ?

Le 2 décembre 2023, suite à l’une des audiences d’adjudication du tribunal de grande instance de N’Djaména et conformément à l’ordonnance de fixation d’une nouvelle date d’adjudication, le siège national d’Ecobank est mis aux enchères.

Selon les observateurs, cette décision de justice, une fois exécutée et la vente réalisée, pourrait entraîner des pertes considérables pour les actionnaires de la société Ecobank au Tchad, car elle ne reconnaît pas les faits liés à la BIAT.

Au Tchad, le monde des finances et des affaires est chamboulé ces derniers temps, hormis Ecobank, les entreprises comme Bolloré Logistique, Total, SGT… ont déjà également vendu ou céder une partie ou la totalité de leurs biens.

Toumaï Web Médias

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