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Tchad : La plateforme des organisations des médias s’indigne de la déclaration du président de la HAMA

Dans un communiqué signé ce 17 octobre, huit organisations professionnelles des médias tchadiens, à savoir : l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), le Patronat de la Presse Tchadienne (PPT), l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT), l’Association des Médias Électroniques du Tchad (AMET), la Ligue des Journalistes Tchadiens (LJT), la Convention des Entrepreneurs de la Presse Privée du Tchad (CEPPT), l’Association des Éditeurs de la Presse du Tchad (AEPT) et Dynamique des Responsables de Médias Privés du Tchad (DYNAREMET), dénoncent la déclaration faite la semaine dernière par le président de la HAMA.

Communiqué :

Les organisations des médias tchadiens s’indignent des interventions répétées et hasardeuses du président de la HAMA depuis le lancement du processus électoral. Ces prises de position, perçues comme des tentatives d’intimidation, suscitent des inquiétudes au sein de la presse.

Tout en reconnaissant le rôle régulateur légitime de la HAMA, les organisations de médias tiennent à rappeler l’importance d’une gestion impartiale et respectueuse des institutions médiatiques. La liberté de la presse est un pilier fondamental de notre démocratie, et toute décision affectant les médias doit être fondée sur une application stricte des lois, sans recourir à des pratiques de favoritisme ou à un contrôle excessif.

Les organisations des médias tchadiens, engagées pour une information libre et indépendante, appellent donc la HAMA à reconsidérer sa décision de suspendre le journal Le Visionnaire, qu’elles jugent contraire aux dispositions de la loi 031 sur le régime de la presse. De plus, nous rappelons que les médias en ligne, conformément à l’article 25 de la loi 031, sont autorisés à utiliser des canaux audiovisuels.

Nous encourageons un dialogue constructif et une relecture apaisée des textes législatifs pour éviter toute tension inutile.

Nous demandons à la HAMA de lever la suspension du journal Le Visionnaire et de revenir sur sa décision dans un bref délai. À défaut, les organisations des médias se réservent le droit d’explorer toutes les voies légales pour défendre la liberté de la presse et protéger les droits des acteurs médiatiques au Tchad.

Par conséquent, nous exigeons que les menaces pesant sur les médias soient levées et que la HAMA s’en tienne strictement aux dispositions légales.

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