Tchad : Lancement des travaux d’électrification accélérée pour un accès élargi à l’énergie
Le Premier ministre, Ambassadeur Allah Maye Halina, a présidé, ce 19 mars 2025, le lancement officiel du programme d’électrification visant à renforcer l’accès à l’énergie sur l’ensemble du territoire.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du Projet d’Accroissement de l’Accès à l’Énergie au Tchad (PAET), une initiative financée par la Banque mondiale à travers l’IBRD et l’IDA, en partenariat avec la Société Nationale d’Électricité (SNE). Son objectif est d’améliorer l’accès des populations de plusieurs localités à une énergie fiable et durable.
D’un montant de 295 millions de dollars américains, ce projet prévoit l’électrification de douze villes et la construction de centrales solaires dans cinq d’entre elles. Il s’inscrit dans une dynamique de modernisation du réseau énergétique et de promotion d’une énergie verte, non polluante et conforme aux normes environnementales. « L’énergie est le moteur du développement. Ce projet est le fruit d’un partenariat solide et fructueux entre la Banque mondiale et le Tchad. Il marque une avancée majeure vers l’indépendance énergétique du pays. », Ambassadeur Allah Maye Halina, Premier ministre.
Le ministre de l’Énergie, Passalet Kanabé, a dressé un bilan des progrès réalisés depuis le lancement du programme d’électrification accélérée, il y a huit mois. Grâce aux efforts conjoints du gouvernement et de ses partenaires, la capacité énergétique du pays est passée de 50 MW à 150 MW. Parmi les réalisations majeures figurent :
• La construction de centrales à Iriba, Tigné, Guéreda, Fianga et Léré ;
• La réhabilitation de centrales à l’arrêt depuis 20 ans ;
• L’installation de 10 000 lampadaires solaires autonomes à N’Djamena.
« Nous sommes encore loin de répondre à la demande nationale, mais avec l’appui de la Banque mondiale et des acteurs privés, nous avançons vers une solution durable. », Passalet Kanabé, ministre de l’Énergie.
Présent à la cérémonie, le représentant de la Banque mondiale, Rasit Pertev, a souligné l’engagement de son institution en faveur du développement énergétique du Tchad. Initialement estimé à 100 millions de dollars, le portefeuille énergétique a été revu à la hausse pour atteindre 460 millions de dollars, répartis entre trois projets majeurs :
• PAET : Projet d’accroissement de l’accès à l’énergie au Tchad ;
• PIRECT : Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad ;
• RESPIT : Projet régional d’intervention d’urgence en énergie solaire.
Ces initiatives visent à porter le taux d’accès à l’électricité de 11 % actuellement à 30 % en 2027 et 53 % en 2030. « Sans électricité, il n’y a pas de développement. Nos efforts visent à illuminer le Tchad et à transformer son avenir. », Rasit Pertev, représentant de la Banque mondiale.
Le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, a insisté sur la volonté du gouvernement d’accélérer l’électrification du pays, avec un objectif ambitieux : atteindre 90 % de couverture énergétique d’ici 2030. « Nous avons la confiance de la communauté internationale, qui reconnaît nos efforts en matière de gouvernance et de transparence. »,Tahir Hamid Nguilin, ministre des Finances.
Ce vaste programme d’électrification permettra d’améliorer le quotidien de plus d’un million de familles vulnérables, d’alimenter 850 centres de santé, 700 écoles et de fournir des solutions de cuisson propres à 370 000 personnes.
Avec cette nouvelle impulsion, le Tchad amorce une transformation énergétique majeure, qui, à terme, contribuera à son développement économique et social.
Abakar Adoum Soumaine