Tchad : Le Ministre de l’Education Nationale justifie l’augmentation des contributions des bénéficiaires
Le Ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Moussa Kadam, a tenu une rencontre avec les responsables des établissements scolaires publics et privés de la ville de N’Djaména, ce jeudi 20 septembre 2023 au Palais des Arts et de la Culture.
La communication du Chef du département de l’éducation est axée sur les contributions des bénéficiaires qui ont été revues en hausse et qui a fait coulé tant d’encre et de salive.
Dès l’entame de sa déclaration, Moussa Kadam a précisé qu’il n’a jamais été question d’édicter des frais scolaires. « L’enseignement est gratuit à travers la constitution, à travers la loi 16, mais l’article 9 de la loi 16 portant orientation du système éducatif dit que tout en étant gratuit, l’enseignement admet la contribution des bénéficiaires. Les bénéficiaires c’est les élèves à travers leurs parents. » A-t-il martelé.
Poursuivant sa communication, Moussa Kadam justifie l’augmentation de la contribution des parents par le sous-financement du système éducatif qui handicape le bon fonctionnement des établissements scolaires et la cherté de vie que connaît le pays.
« Nous sommes de ceux qui saluent vivement les contributions des parents d’élèves pour que les écoles publiques puissent fonctionner et çà, il fait qu’on se le dise. » A laissé entendre Moussa Kadam.
Néanmoins, Moussa Kadam a indiqué que le paiement des contributions de parents est flexibles. À cet effet, les parents qui ne peuvent pas payer une seule fois leurs contributions peuvent le faire petit à petit jusqu’à finir.
« On dit 6000f pour une inscription dans un lycée ou collège mais si le parent dit qu’il n’a pas 6000f au moment où il se présente, il peut payer 2000f, un mois après il peut ramener 1000, etc. jusqu’à ce qu’il mette terme. Et c’est valable pour l’ensemble du territoire. » Éclaircit-il.
Le Ministre de l’éducation a par ailleurs dénoncé le fonctionnement du Comité de Gestion des Établissements scolaires (COGES) qui est transformé en quelque sorte par les proviseurs en comptoir commercial. Il a exhorté les responsables des établissements scolaires à mettre en place une équipe du COGES comprenant l’ensemble des acteurs concernés pour une bonne gestion des ressources.
Dans le souci de s’assurer de l’application des instructions données, le Ministre de l’Education Nationale rassure qu’une commission paritaire sera mise en place pour sillonner tous les établissements.
Le Chef du département de l’Education Nationale est aussi revenu sur le phénomène des enseignants du public qui désertent leurs lieux de travail au profit des établissements scolaires privés. Il appelé les responsables des établissements privés à cesser d’employer les enseignants du public.
Cependant, il a salué l’effort que fournissent les établissements scolaires privés. « L’enseignement privé est devenu notre porte étendard puisqu’au baccalauréat, les 26 premiers établissements sont privés. » Dira Moussa Kadam.
TWM/ ADAM RAMDANE IBRAHIM