Tchad : Les anciens agents de l’ONPTA réclament leurs droits
Depuis sa création, l’Office National de Promotion du Tourisme, de l’Artisanat et des Arts (ONPTA), a été au cœur d’une controverse concernant le licenciement massif de travailleurs des entités fusionnées pour motif économique.
Cette action, présentée comme une mesure de rationalisation, a soulevé des questions quant à sa conformité avec les lois du travail en vigueur.
Lors de la fusion des entités précédentes, OTT, ANDA et le FONAT, les employés ont été licenciés en masse, contournant ainsi les dispositions du Code du Travail et de la Convention Collective Générale garantissant la réembauche des travailleurs licenciés pour motif économique.
Cette décision a suscité des interrogations légitimes de la part des travailleurs licenciés et de leurs représentants syndicaux. Ils remettent en question la légitimité de ces licenciements, soupçonnant une purge délibérée visant à éliminer les syndicalistes des entités fusionnées.
Malgré les dispositions claires de l’Ordonnance N°002/PR/2016 portant création de l’ONPTA, qui stipule le transfert automatique du personnel des entités fusionnées à l’ONPTA, de nombreux travailleurs n’ont pas été réengagés conformément à la législation nationale et internationale du travail.
La Coordination Générale de l’ONPTA a été interpellée à plusieurs reprises par les travailleurs licenciés pour non-respect des dispositions légales et conventionnelles en matière de licenciement pour motif économique. Malgré les rappels à l’ordre, l’ONPTA a continué ses pratiques en violation flagrante des lois et conventions du travail.
Face à cette situation, le Secrétaire Général de la CLTT a adressé une lettre au Coordinateur Général de l’ONPTA, exigeant l’annulation des recrutements illégaux et la réintégration prioritaire des travailleurs licenciés. Malheureusement, ces demandes sont restées lettre morte, laissant les travailleurs licenciés dans une situation précaire et injuste.
Malgré les recours légaux et les appels à l’intervention des autorités compétentes, les travailleurs licenciés demeurent sans réponses satisfaisantes de la part de l’ONPTA.
Cette affaire souligne l’urgence de faire respecter les droits des travailleurs et de garantir le respect des lois et conventions du travail pour éviter toute forme d’abus et d’injustice.