Tchad : Les comités de veille cantonaux de lutte contre les VBG lancent leurs activités
Par un point de presse tenu ce 1er juin 2024, le Coordonnateur national de l’Association des Chefs coutumiers et traditionnels du Tchad (ACCTT), le Sultan Mahamat Moussa Bezo, également point focal auprès des organismes des Nations Unies, a lancé les activités des comités de veille cantonaux de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) dans les Chefferies Traditionnelles du Tchad.
À l’initiative de l’UNFPA en juin 2023, une équipe du Haut Conseil des Collectivités Autonomes et des Chefferies Traditionnelles du Tchad (HCACT) a pris part au forum national sur les Religions, Traditions et l’élimination des Violences Basées sur le Genre. À l’issue de ce forum, ils se sont engagés à mettre fin aux violences basées sur le genre en créant des comités de veille cantonaux dédiés à cette cause commune.
L’objectif de ce lancement est de concrétiser leur engagement et surtout de mettre en valeur le leadership de l’UNFPA en matière d’appui au gouvernement du Tchad pour la protection des femmes et des filles. Pour ce faire, l’organisation lance la première phase pilote de ses activités.
Pour cette première phase considérée comme pilote, dix (10) cantons sont concernés, à savoir :
- Moïto et Bani Wayil (Hadjer Lamis)
- Kouka Koundjourou et Mesmedjé (Batha)
- Bedaya et Béboro (Mandoul)
- Nguelea 1 et Isseirom (Lac)
- Tikem et Toura (Mayo Kebi Est)
Selon le Sultan Mahamat Moussa Bezo, dans ces cantons retenus pour la phase pilote, la prévention des VBG sera accentuée et tous les cas identifiés feront l’objet d’une déclaration auprès des services compétents.
Dans la même dynamique, le 8 juin prochain, le canton Moïto accueillera une campagne de sensibilisation des masses organisée par le HCACT avec l’appui de ses partenaires. Cette campagne sera accompagnée de séances de renforcement des capacités des acteurs venus des 10 cantons pilotes.
Ainsi, au nom de la Chefferie Traditionnelle et en appui à la politique du Gouvernement, le Sultan appelle à une franche et étroite collaboration des services déconcentrés de l’État pour une meilleure protection des femmes contre toute forme de violence dans notre pays.