Tribune : Idriss Youssouf Boy, de la liberté provisoire à la vie normale ?
L’ex consul du Tchad à Douala et ancien secrétaire particulier de l’actuel président de transition, a pris place ce 10 octobre, au Palais du 15 janvier, à la cérémonie d’investiture.
Sans surprise, il était assis aux côtés des hautes personnalités, sinon, dans la catégorie réservée uniquement aux présidents des grandes institutions.
La précision est d’autant plus utile
Il y a de cela quelques mois, le Président de la transition, Mahamat Idriss Déby, a mis fin aux fonctions de Idriss Youssouf Boy suite à l’affaire de détournement à la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), avec comme chef d’accusation « pour trafic d’influence, enrichissement illicite et abus de fonction ».
Quelques temps plus tard, précisément le 22 juillet de cette même année, l’Inspection générale d’État (IGE) a émis une plainte contre cet homme considéré comme acteur de la transition.
Le tout-puissant Boy a plaidé non « coupable aux accusations à son égard »
La justice Tchadienne n’a jamais fait l’objet d’une implication sérieuse dans cette affaire.
Le 29 juillet 2022, sans surprise encore, Idriss Youssouf Boy a bénéficié d’une mesure de liberté provisoire.
Liberté provisoire synonyme d’un oublie de l’affaire SHT ?
Presque tous les Tchadiens connaissent la vraie image de leur justice !
De toute façon, au Tchad, il y a certaines personnes qui commettent des infractions graves, mais la police ne les arrête pas. Même si la police les arrête, ils bousculent cette dernière et finalement la police choisit sa cible. La loi n’est pas la même pour tous, malheureusement. Le comportement des élèves dans les écoles prouve que les Tchadiens vivent dans une situation extrêmement grave. Il y a une rupture entre la société et la justice.
Le fonctionnement de la justice au Tchad est un problème très sérieux qu’il faut y réfléchir très profondément pour qu’il y ait une approche de l’égalité citoyenne, sinon tout ce qu’on peut faire comme développement, élections et légitimité n’auront aucun sens et ça nous le vivons malheureusement.
Par : Kamis Albarnawi