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Tribune : « Pourquoi nous soutiendrons le futur candidat Mahamat Idriss Déby ? »

Incessamment sous peu trois (3) années que la très inattendue et salvatrice Transition est à la tête du Tchad et l’a accroissement épargné du chaos institutionnel et ses conséquences toujours désastreuses. La tumultueuse histoire politique du pays des années soixante-dix (70) et quatre-vingts (80) en est le bel exemple.

Le Tchad est un jeune État qui a à peine soixante-cinq (65) années mais beaucoup attendent de lui qu’il soit aux diapasons de ceux qui sont séculaires voire même millénaires. Bref, nous ne pouvons pas faire énormément avancer et non développer (précision nécessaire) un nouvel État en si peu de temps et sans les pré-requis indissociables : humains, financiers et matériels. C’est impossible.

Toutefois, ceci ne donne en aucune manière une raison de justifier le retard de cet État mais faire le récit de son histoire socio-politique peut nous faciliter la compréhension dudit retard. Genre procéder à l’orthophonie de ses maux.

Au sortir de la colonisation, le Tchad était le pays de l’Afrique francophone qui avait moins des collèges et lycées y compris toutes autres infrastructures de base. Or l’éducation est le socle de tout développement.

De plus, à l’opposé des autres États nouvellement indépendants où à leurs têtes étaient placés des agrégés ou des détenteurs d’au moins des diplômes de maîtrise, le nôtre était présidé par un instituteur qui voulait non pas le faire avancer mais au contraire a voulu le transformer à l’image des particularités liées à sa propre culture malgré les remontrances répétitives faites par ses proches. Voilà pourquoi le début fut bancal.

Aussi, faut-il rappeler que son mépris aux premières révoltes paysannes en pays Moubi et ses environs en les qualifiant des <<Bandits>> de grand chemin et concomitamment son refus de leurs tendre la main de paix ont largement contribué à l’éclosion de la violence armée au Tchad.

Ainsi nous entrâmes dans la guerre. Le État fut déchiré et vit son autorité sur l’ensemble du territoire bafouée. Il fut sorti exsangue.

C’était grâce aux efforts colossaux des <<Fanistes>> en synergie avec les restes des autres tendances armées que l’État a pu sortir du néant institutionnel et parallèlement, a retrouvé son autorité sur l’entièreté de son territoire. Tenez-vous pour le dit !

Après qu’il ait retrouvé l’intégralité géographique de son territoire et son autorité sur cette dernier et jusqu’à l’exploitation de son pétrole (1987 à 2023), l’État du Tchad peine à avancer faute des moyens ; cette fois-ci essentiellement financiers et matériels.
Ses ressources couvraient à peine la masse salariale.

Voilà que le pétrole est exploité voilà que les rébellions ont commencé comme par magie et malgré que nous ne sommes pas adeptes de la théorie du complot.

Encore les affres et les dépenses faramineuses de la guerre. À vrai dire, il faut que l’État se défend et en même temps défend le territoire. Tout ça a un prix mais pas de moindre. Hélas.

Si l’exploitation du pétrole n’a pas coïncidé comme par enchantement avec les créations tous azimuts des rébellions, tout cet argent, ayant servi à l’achat des armes, va se rajouter aux milliards dépensés dans les infrastructures et l’éducation. Pire, c’est dans cette même logique de rébellion partout et successive que le Maréchal a perdu la vie tragiquement et arme à la main. Paix à son âme et également à celles de tous les martyrs du Tchad !
L’État était à deux doigts de s’exploser et redevenir <<Néant>> comme par le passé.

Par conséquent et avec l’avènement de la Transition, l’État a poursuivi son chemin sans se discontinuer au grand dam des instigateurs des chaos et de l’anarchie. Heureusement.

Comme à l’accoutumé, le début de la Transition fut difficile par le fait de son spontanéité. Disons que les charrues étaient mises avant les bœufs.

Entre-temps l’eau a coulé sous les ponts de la Transition et nous voilà devant la présidentielle. Autrement dit, le retour à l’ordre constitutionnel d’antan.

Également, il convient de rappeler que la Transition est cet isthme entre deux (2) légalités constitutionnelles. Elle est par définition l’action de passer d’état à un autre.
Son principal objectif est de ramener le navire Tchad à bon port par l’élection d’un nouveau président au suffrage universel direct. Chose qui est presque faite (le 06 mai prochain).

De cette manière, nous pouvons dire et sans reserve que la Transition a presque rempli sa tâche nonobstant les difficultés (la cherte de vie, le chômage, etc.) que rencontrent les populations Tchadiennes.

Désireux de l’essor du Tchad et constatant les réelles avancées apportées par la Transition dans la stabilisation pays et la concorde entre les Tchadiens, il nous a semblé nécessaire de continuer à faire confiance à elle et par ricochet à son acteur principal qui le président de Transition communément appelé <<PT>>. Cerise sur le gâteau, il a réussi à même transformer les Transfomateurs. Bref, il faut rendre à César ce qui lui revient.

Pour finir, nous ne pouvons conclure sans pour autant emprunter les mots d’Oscar Wilde en disant que par la candidature et la probable victoire du PT, nous avons des rêves (l’essor socio-politique du Tchad) suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand nous les poursuivons. Du moins.

Toutefois, ce soutien affiché ne veut nullement dire donner quitus à toute mauvaise politique ou vision dans la gestion de la chose publique. Notre plume sera toujours tranchante si les intérêts des populations sont menacés. C’est notre leitmotiv.

De toutes les façons, nous sommes optimistes au devenir du Tchad.

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